Le métissage
Dans quelle mesure peut-on mélanger des musiques culturellement différentes ?
1. Qu'est-ce que le métissage ?
Métissage (Dic. Larousse) : Union féconde entre hommes et femmes d'origine ethnique différente
En musique, le métissage c’est le mélange de deux musiques culturellement différentes.
2. Réemploie d’une musique et changement de décor.
A) Histoire des Arts
En comparant ces deux tableaux, on constate que le sujet est le même : l’homme et la femme en train de prier avec à l’arrière-plan le clocher d’une Eglise.
Par contre le « décor » change :
- La technique de peinture est différente
- Les couleurs sont différentes
- Le second tableau est plus abstrait.
- Les personnages sont devenus des sculptures.
B) Mozart l’Égyptien
La Symphonie n°25 de Mozart est jouée par un orchestre symphonique réduit. On y trouve les instruments suivants :
Dans son album Mozart l’Egyptien, Hugues de Courson réutilise en entier la symphonie n°25 de Mozart, sans la modifier. Par contre, il change le « décor » :
Il ajoute au début une introduction très lente, jouée par l’ARGHOUL : Cette flûte est composée de deux tuyaux : celui de droit n’émet qu’un seul son, appelé un bourdon. Celui de gauche est semblable à une flûte à bec et peut produire plusieurs notes. On entend donc en simultané, deux sons : l’un continue et l’autre jouant une mélodie.
A la fin de l’introduction, une rythmique apparaît, jouée par des tambours, dont un s’appelle la DARBOUKA.
--> --> Cette musique est donc un métissage : utilisation d’une musique Européenne associée à des caractéristiques de la musique Égyptienne (instruments, rythme, sonorités…)
C) Bach et Sweetbox
L’aria de la 3ème suite pour orchestre de Bach se compose :
- D’une mélodie en notes longues :
- D'un accompagnement en notes courtes :
--> Everything gonna be alright du groupe Sweetbox est donc un métissage : Le groupe utilise un morceau de musique de Bach, datant de l’époque Baroque comme la base de leur chanson. Ils modifient quelques paramètres : le tempo, les instruments… mais l’Aria de Bach reste tout de même reconnaissable. Ils ajoutent des éléments de musique urbaine : boîte à rythme, texte déclamé, chœurs dans le refrain…
3. Le métissage au 21ème siècle.
Ibrahim Maalouf est un trompettiste et compositeur franco-libanais. Il a appris la trompette classique avec son père, qui a également mis au point une trompette à 4 pistons, dite microtonale, permettant de jouer les quarts de tons indispensables à la musique orientale. Ibrahim Maalouf est un artiste à la double culture, qui compose de la musique métissée, la plupart du temps : du jazz-oriental.
Dans son morceau Escape, on entend des instruments typiquement occidentaux : la batterie, la basse, la guitare, le piano. Les sonorités sont pop jusqu’à l’entrée de la trompette qui joue des ¼ de ton.
Plus loin dans le morceau, on entend une mélodie traditionnelle très rythmée.
Fatoumata Diawara est une chanteuse et comédienne originaire du Mali.
Dans sa chanson Nterini elle chante son amour pour un émigré qui risque de ne jamais revenir. Elle mélange le Bambara (langue du Mali) avec une phrase en anglais : « I want to know ».
Le chant commence avec des percussions africaines. Mais il se poursuit avec des instruments de la musique occidentale : la basse électrique, la guitare électrique.
4. Projet musical
5. Fiche de cours
